Comment Apprendre Efficacement en Fac de Médecine ?

Des centaines d'étudiants ont adoptés le Super Pack.
Et toi, tu attends quoi 😉​ ?

J'en profite maintenant 😍

Les étudiants en médecine se sentent souvent dépassés par la quantité excessive de connaissances factuelles qu’ils sont obligés d’apprendre. Bien qu’un vaste corpus de recherches sur les méthodes d’apprentissage efficaces soit publié, les stratégies d’apprentissage fondées sur des bases scientifiques ne font pas partie du programme d’études des écoles de médecine.

Les étudiants ignorent en grande partie comment apprendre avec succès et améliorer leur mémoire. Cette revue présente trois méthodes fondamentales qui profitent à l’apprentissage :

• L’effet de test (testing effect)
• Le rappel actif  
• La répétition espacée

La revue résume les stratégies d’apprentissage pratiques pour apprendre efficacement et optimiser la rétention à long terme des connaissances factuelles.

L’apprentissage en fac de médecine peut être divisé en deux formes de connaissance: la connaissance factuelle et procédurale.

La connaissance factuelle est la base théorique de la formation médicale, par exemple l’apprentissage des effets indésirables des bêta-bloquants, des muscles des membres inférieurs ou la définition du syndrome de réponse inflammatoire systémique.

Les connaissances procédurales sont la partie pratique de la médecine, par exemple comment effectuer l’insertion d’une ligne centrale, prélever du sang ou effectuer un examen clinique chez un patient présentant une détresse respiratoire aiguë.

Les connaissances factuelles ou conceptuelles couvrent les informations « quoi », alors que les connaissances procédurales couvrent le « comment » et le « pourquoi » des informations.

Bien que ces dernières puissent être apprises au moyen de la simulation et de la pratique, il est plus difficile d’obtenir des connaissances factuelles en lisant, en résumant, en testant et en réexaminant.

La plupart du temps à l’école de médecine sont consacrés à l’acquisition de connaissances factuelles dans les différentes spécialités qui sont ensuite testées lors des examens pour prouver que l’apprentissage a été un succès.

En général, les étudiants se sentent dépassés et stressés par la quantité de choses que la fac de médecine leur impose d’apprendre. Les étudiants constatent également que la rétention à long terme des connaissances factuelles est au mieux médiocre et que l’oubli est le côté désagréable de l’apprentissage de quelque chose de nouveau.

Étonnamment, les connaissances scientifiques sur la façon d’apprendre et d’acquérir des connaissances factuelles ne font pas partie du programme d’études en médecine. Cet article passe en revue les principales découvertes scientifiques sur la manière d’apprendre et de conserver des connaissances factuelles.

Comment pouvez-vous améliorer l’apprentissage à la fac de médecine ?

Comment les élèves apprennent-ils des connaissances factuelles? Le processus d’apprentissage peut être illustré par les effets indésirables des bêta-bloquants.

En pharmacologie, les étudiants en médecine se familiarisent avec les différentes substances du groupe des bêta-bloquants, leurs indications, leurs propriétés pharmacodynamiques, leurs effets indésirables et les conditions dans lesquelles ils ne doivent pas les prescrire aux patients.*

Les effets indésirables des bêta-bloquants peuvent se résumer à plusieurs faits tels que la bradycardie, la bronchoconstriction, la claudication, l’hyperlipidémie et la diminution de la sensibilité à l’hypoglycémie.

Ces faits peuvent être appris au moyen de la lecture, de la construction de mnémoniques ou de la simple répétition. Par conséquent, l’apprentissage réussit lorsque ces cinq effets indésirables peuvent être nommés sur la base d’un “rappel libre” ou “free recall” (= se rappeler des mots mémorisés dans l’ordre souhaité) en sachant qu’un patient diabétique ne doit pas être traité avec des bêta-bloquants en raison de l’effet indésirable d’une sensibilité réduite à l’hypoglycémie. Dans notre mémoire, nous construisons des liens entre le sujet bêta-bloquant et ces cinq effets indésirables.

L’oubli est le processus consistant à perdre ces informations en mémoire ou à ne plus pouvoir les récupérer même si les informations sont encore stockées. Les liens entre les bêta-bloquants et les effets indésirables uniques sont absents.

Le psychologue allemand Hermann Ebbinghaus a émis l’hypothèse que le processus d’oubli suit une courbe lors de l’expérimentation de la mémorisation des syllabes non-sens et des tests ultérieurs de la rétention de ces syllabes.

Ebbinghaus a constaté qu’à mesure que le temps passait, son souvenir de ces syllabes s’estompait également. Ainsi, les nouvelles connaissances factuelles que nous acquérons sont destinées à être oubliées si elles sont apprises une seule fois.

Une expérience différente a révélé la capacité impressionnante de la mémoire. Le psychologue suédois K. Anders Ericsson et son équipe ont publié un article dans Science en 1980 qui décrit une expérience impliquant un étudiant de premier cycle avec une intelligence moyenne et des capacités de mémoire.

L’élève s’est engagé dans une tâche qui consistait à rappeler la séquence de chiffres aléatoires lus à la vitesse d’un chiffre par seconde. Pendant plus de 20 mois, l’élève s’est engagé dans cette activité environ 1 heure par jour, 3 à 5 fois par semaine.

À partir d’un chiffre de sept chiffres, le premier cycle a atteint près de 80 chiffres après 20 mois ou 230 heures de pratique.Ces résultats montrent que la compétence de la mémoire peut être améliorée par la pratique, même avec des informations abstraites.

Ces deux expériences montrent l’effet que la pratique a sur la mémoire. Sans la pratique, les informations acquises sont rapidement perdues sur le chemin de la courbe d’oubli d’Ebbinghaus.

Avec de la pratique, la mémoire peut être entraînée de manière comparable à l’entraînement d’un muscle. Cependant, quelles sont les méthodes les plus appropriées pour apprendre et pratiquer ce qui est appris sur la base de découvertes scientifiques ?

Le testing effect

L’effet de test concerne un paradoxe dans la vie de chaque étudiant en médecine. Lors de l’apprentissage de la pharmacologie et des cinq principaux effets indésirables des bêta-bloquants, les étudiants lisent les faits, les résument, les reprennent ou les mémorisent pendant un temps considérable, puis sont testés une fois lors d’un examen écrit ou oral.

Tester dans l’esprit de l’élève moyen est un moyen d’évaluer les connaissances et non de les apprendre.

De nombreuses études en psychologie cognitive ont systématiquement démontré que nous nous souvenons mieux d’une information après avoir été testés dessus, plutôt qu’après une simple relecture : c’est ce qu’on appelle le testing effect.

Supposons par exemple que l’on donne à des participants des passages de textes à lire, le but étant de s’en rappeler le mieux possible en vue d’un test final. Après une première lecture, on demande à une moitié des participants de relire le passage et à l’autre moitié d’écrire sur un papier ce dont ils se souviennent. Une semaine plus tard, le moment de l’évaluation finale est enfin arrivé. Alors selon vous, qui a le mieux mémorisé ?

Eh bien oui, ce sont les participants ayant mis leurs connaissances à l’épreuve par un test qui ont les meilleures performances. La puissance du testing effect dépend du nombre de tests effectués pendant la période d’apprentissage : plus on se teste, moins on oublie !

Un essai contrôlé randomisé a confirmé ces résultats et a révélé que les tests répétés entraînaient une rétention à long terme significativement plus élevée que les études répétées.

Un apport important au testing effect est la rétroaction initiale pour apprendre à l’étudiant si une réponse était correcte ou incorrecte. Il est intéressant de noter que la rétroaction améliore l’apprentissage, mais que même le test sans rétroaction est bénéfique.

L’étude de Roediger et al. présente une expérience dans laquelle quatre groupes d’élèves lisent un passage de texte. Un groupe est resté passif après avoir lu et trois groupes ont subi un test à choix multiple.

Parmi ces trois groupes, un a été testé sans rétroaction, un autre a reçu une rétroaction immédiate après chaque question et un troisième a reçu un feedback différé pour toutes les questions après le test complet. Une semaine après la séance de lecture initiale, les quatre groupes ont subi un test final.

Le groupe qui n’a pris aucun test a montré 11% de réponses correctes. Les participants qui ont été testés sans rétroaction ont présenté 33%  de réponses correctes, 43% ont reçu des commentaires immédiats et ont renvoyé des réponses correctes à 54%.

Par conséquent, les tests, même sans rétroaction, ont triplé le score dans un test une semaine après les études initiales. Les meilleurs résultats ont été obtenus par rétroaction différée, ce qui laisse entrevoir la contribution positive de la représentation espacée du contenu d’apprentissage qui sera abordée dans l’une des sections suivantes.

Le Rappel Actif

Chaque fois que de nouvelles informations sont répétées, il convient de mettre l’accent sur les méthodes actives de répétitions telles que le “free recall”.

Kézako ? Le “free recall” est un paradigme fondamental dans l’étude psychologique de la mémoire. Dans ce paradigme, les participants étudient une liste d’éléments sur chaque essai, puis sont invités à les rappeler dans n’importe quel ordre (d’où le nom de rappel « libre »).

Dans l’exemple des effets indésirables des bêta-bloquants, une simple relecture ou un résumé des faits est souvent appliqué. Cependant, le rappel actif (par exemple, noter ou nommer les cinq principaux effets indésirables des bêta-bloquants) est une stratégie d’apprentissage beaucoup plus efficace que la restitution passive des faits.

Les tests décrits dans la section précédente constituent une forme de rappel actif.

Cependant, les tests peuvent également être effectués par présentation passive d’informations telles que les tests à choix multiple. Cette section concerne les méthodes de rappel actif, c’est-à-dire l’effort de reproduire consciemment les informations apprises auparavant sans utiliser d’indices.

Les méthodes d’apprentissage actives engagent l’esprit et n’ont pas nécessairement besoin d’être instantanément efficaces.

Il a été démontré que même des tentatives infructueuses de récupération d’informations à partir de la mémoire, accompagnées d’un apprentissage amélioré par retour d’information, et même de questionnement sur le contenu jamais présenté avant un apprentissage amélioré de ce contenu.

Dans une étude de Kornell et al., Deux groupes ont étudié des questions sur l’histoire de la fiction. Un groupe a lu la question pendant 8 secondes et a été invité à saisir immédiatement la réponse. Après 8 secondes, la réponse a été présentée pendant 5 secondes.

Le deuxième groupe a simplement étudié la question et a répondu ensemble pendant 13 secondes sans instruction de donner une réponse. Bien que le deuxième groupe ait plus que doublé le temps d’étudier le fait fictif, les deux groupes ont présenté des résultats comparables sans différence significative.

La tentative de récupérer des informations fictives, qui ont inévitablement échoué en raison des faits d’histoire fictifs présentés, a abouti à un succès d’apprentissage comparable à celui d’un groupe qui avait plus que doublé le temps pour étudier le contenu d’apprentissage.

Par conséquent, l’interrogation est supérieure à l’apprentissage, car un succès d’apprentissage équivalent peut être atteint en moins de la moitié du temps. Il est compréhensible que les tests difficiles soient considérés comme décourageant pour les étudiants.

Pourtant, l’expérience menée par Kornell et al. ont montré que des tests difficiles, qui débouchent d’abord sur des taux d’erreur élevés, stimulent en fait l’apprentissage ultérieur.

Une autre expérience réalisée par Morris et al. ont démontré la supériorité de la pratique de récupération active par rapport à la représentation passive du contenu. L’expérience a simulé une expérience réelle d’apprentissage de noms lors de rencontres avec de nouvelles personnes lors d’une fête.

Un groupe a connu la représentation des noms et un autre groupe a appliqué la pratique de la récupération. En moyenne, le groupe connaissant la représentation du nom d’une personne nouvellement rencontrée a rappelé 5,8 noms lors du test final. Le groupe de pratique de récupération a rappelé 11,5 noms en moyenne.

Par conséquent, essayer de mémoriser activement le nom d’une personne que vous venez de rencontrer est une stratégie d’apprentissage plus efficace que la simple répétition du nom de la personne.

Répétitions espacées

L’expérience mentionnée par Morris et al. également soutenu l’effet positif de la répétition espacée. Les participants ont été invités à essayer de se rappeler le nom de la personne peu après l’avoir rencontré et ensuite après un intervalle plus long.

Au lieu d’essayer de rappeler le nom toutes les 30 minutes, il est conseillé d’espacer la répétition et de rappeler le nom après 5 minutes, 30 minutes et après 2 heures.

Dans une expérience qui s’est révélée constante contre l’expansion de la pratique de la récupération, 250 étudiants ont étudié 30 concepts d’immunologie et de physiologie de la reproduction.

Les étudiants ont été divisés en cinq groupes. Deux groupes ont rappelé les concepts activement à intervalles réguliers sans (jours 1, 10, 20) ou avec un retard de 7 jours (jours 8, 15, 22). Deux autres groupes ont rappelé les concepts activement à intervalles croissants sans (jours 1, 6, 16) ou avec un retard, dans ce cas de 1 jour (jours 2, 7, 17). Le cinquième groupe a servi de groupe témoin.

Tous les groupes ont subi un test au jour 29 pour évaluer le score final; par conséquent, le point final pour tous les groupes était le même. Il a été constaté que l’élargissement de la pratique de récupération entraînait un rappel beaucoup plus important des faits au jour 29 que le rappel à intervalles réguliers.

Un délai plus long entre l’apprentissage initial et le rappel des faits était associé à un taux de rétention plus faible. Par conséquent, le groupe qui a appris à développer la pratique de la recherche et aucun délai avant la première évaluation s’est avéré avoir la meilleure stratégie d’apprentissage.

En règle générale, les quatre groupes avec une pratique de récupération effectuée deux fois plus que le groupe de contrôle, soulignant ainsi l’effet positif de la pratique de récupération active indépendante de la stratégie de récupération spécifique.

En comparaison, les deux groupes qui ont appliqué la récupération en expansion ont obtenu des résultats significativement meilleurs que les deux groupes qui ont rappelé les concepts à intervalles réguliers.

La moyenne combinée des premiers groupes (42,57, SD 1,8) était significativement plus élevée que celle des deux groupes à intervalles réguliers (34,1, SD 1,36).

En comparaison avec le groupe témoin (21,26, écart-type 1,4), il y avait un effet bénéfique général de la récupération indépendante, que ce soit à intervalles réguliers ou en expansion.

Ainsi, deux constatations ressortent: la pratique de récupération après l’apprentissage initial est l’un des principaux facteurs de réussite de l’apprentissage, confirmant les constatations ci-dessus concernant le rappel actif et l’effet du test.

Conclusion

Chaque fois que les élèves acquièrent des connaissances factuelles, ils doivent se tester tout en apprenant, se rappeler activement des informations et réévaluer les faits à intervalles de temps croissants pour que l’apprentissage à l’école de médecine soit le plus efficace possible.

Ces stratégies d’apprentissage aident les élèves à apprendre le plus rapidement possible. Étudier selon les découvertes scientifiques sur le “testing effect”, le rappel actif et l’élargissement des intervalles de répétition assure une rétention optimale à long terme des connaissances factuelles.

Voilà pour cet article concernant l’apprentissage, j’ai essayé de le traduire au mieux et de le rendre le plus lisible possible pour qu’il soit facile à lire 😊 Essayer vraiment d’appliquer tous ces conseils, ils pourront vraiment vous faire réussir !

La PACES est en grande partie une affaire de méthode et d’organisation afin d’apprendre une grande masse d’informations. Appliquer ces 3 principes et vous verrez le résultat très vite je l’espère 😉